I. Cadre de l’électrostatique
1. L’interaction électromagnétique
Au 17 ème siècle Newton découvrit les équations de la gravité. Cette interaction permit d'expliquer le mouvement les planètes, de satellites et la chute des pommes ! Mais malheureusement (ou heureusement tout dépend du point de vue) cette interaction est incapable d'expliquer les arcs en ciel, la couleur du ciel, ni même l'attraction de quelques bouts de papier par une règle. Pour expliquer ces phénomènes, il nous faut découvrir une nouvelle interaction: l'interaction électromagnétique. Et tout comme l'interaction gravitationnelle a pour source la masse, l'interaction électromagnétique aura ses sources : les charges et les charges en mouvements (que nous appellerons courants). En réalité, on distinguera : - l'étude des charges fixes qu'on appelle électrostatique - l'étude de courants qu'on appelle magnétostatique - l'étude des deux phénomènes simultanément : c'est l'électromagnétisme. Nous serons donc raisonnable et nous commencerons par le plus simple : l’étude de charges fixes, mais tout d’abord qu’est ce qu’une charge ??2. La charge électrique
Il est assez intuitif pour nous de définir la masse, un objet aura une masse importante si il est difficile pour nous de le déplacer, ça c’est de l’interaction gravitationnelle, c’est notre expérience quotidienne ! Pour la charge, c’est un peu plus délicat parce qu’elles se cachent. En réalité, toute matière contient des charges mais il en existe deux catégories : - Les charges positives - Les charges négatives Et lorsqu’on rassemble une charge positive et une charge négative, on ne voit plus la charge, on dit que l’édifice est neutre. Et c’est principalement à cause de ce rassemblement des charges que nous ne « voyons » pas les charges ! Ce qu’il faut savoir sur ces charges c’est qu’elles se conservent, si on crée une charge en un endroit, alors il y en a une qui a disparu ailleurs, en gros on ne peut que les déplacer ! Et nous voilà à l’objet du paragraphe suivant : déplacer des charges afin d’observer l’interaction entre charges.3. L’interaction électrostatique
Commençons par une expérience vieille comme le monde : on déchire quelques petits morceaux de papiers que l’on pose sur une table. On prend ensuite une règle que l’on frotte énergiquement avec une peau de chat (ou un chiffon en laine, ça nous évitera de faire du mal à un pauvre chat !). Lorsqu’on approche la règle des bouts de papiers on constate qu’ils sont attirés par la règle et qu’ils s’y collent ! Pourquoi le papier se retrouve-t-il attiré par la règle ?? Lors du frottement, on a arraché des électrons à la règle, on perturbe donc la neutralité de celle-ci qui s’en retrouve affligée d’une charge positive. De leur coté, les morceaux de papier ont tous leurs électrons et il semblerait que les électrons qui sont des charges négatives soient attirées par les charges positives de la règle. Mais ne nous arrêtons pas là avec cette expérience. On peut y découvrir une autre caractéristique de l’interaction entre les charges, car si la règle est trop éloignée des bouts de papiers elle ne les attire pas !! C’est donc que l’intensité de l’interaction électrique décroit avec la distance ! Vous retiendrez donc que : - L’interaction électrostatique ne s’exerce qu’entre deux charges électriques - Les charges de même signe se repoussent tandis que les charges de signes contraires s’attirent - L’interaction électrique décroit (rapidement) avec la distance entre les charges Il est à présent temps d’aller un peu plus loin et de quantifier un peu les choses (ce qui implique quelque notions de mathématiques…)II. Force et champ électrique
1. La force de Coulomb
Une idée simple pour bâtir les bases de l’électrostatique c’est de s’appuyer sur ce que nous connaissons déjà : la gravitation ! Les lois physiques ont en effet toutes une heureuse tendance à se ressembler. Ainsi si on se rappelle de la force de gravitation :







2. Le champ électrique
La première qu’on m’a parlé de champ électrique (ou magnétique d’ailleurs) je me suis tout de suite surpris aux magnifiques champs de force des films de science fiction, et je me suis dis : ça existe !!! ça y est ! Eh bien je ne voudrais pas vous décevoir mais nous sommes encore loin d’être capable d’arrêter les balles avec de l’interaction électrique… nous le vérifierons plus tard. Alors qu’est ce que c’est que ce champ électrique ?? Imaginons que nous déposions une charge q en un point M de l’espace, tant qu’une autre charge ne passe pas à proximité de q, rien ne nous dit qu’elle existe ! Pourtant elle est là et d’une certaine manière elle modifie les propriétés du milieu qui l’entoure (en effet, si une autre charge passe elle sera attirée ou repoussée). Et le champ électrique a été défini pour représenter l’action des charges sur le milieu qui les entoure : on dit qu’une charge électrique placée en un point M crée autour de ce point un champ électrique
3. Théorème de superposition
Pour l’instant nous ne nous sommes intéressés qu’à l’interaction entre deux charges, et on pourrait trouver cette étude un peu restrictive : que se passerait-il s’il y en avait trois, quatre, dix cent ??? A première vu le problème pourrait devenir complexe mais ces lois que nous venons d’écrire sont en réalité d’une simplicité étonnante et parce qu’elles sont linéaires en fonction de la charge ! cette propriété si pratique s’appelle additivité pou théorème de superposition : Si une deux charges q1 et q2 sont placées en deux points de l’espace, en un point M à proximité de ces charges, elles crée un champ électrique
III. Energie et potentiel électrostatique
1. Energie d’un système de charges
S’il existe une force entre deux objet c’est que cet ensemble possède une énergie, il faudra se fatiguer pour les maintenir ensemble ou pour les séparer : ce constat se retrouve en électrostatique. Supposons que deux charges q1 et q2 soient à une distance rA l’une de l’autre. Supposons aussi qu’elles soient de charge opposée (+e et –e par exemple), elles s’attirent donc ! Maintenant tentons de séparer les charges, c'est-à-dire que nous tentons de tirer q2 vers une distance rB. Quel travail faut-il fournir ?


2. Le potentiel électrostatique
La notion d’énergie potentielle électrostatique a le même défaut que le concept de force dont elle découle : il faut au moins deux charges pour la définir ! Et qu’adviendrait-il de notre charge unique q posée en un point M de l’espace, ne pourrait-on pas lui donner une connotation énergétique ? Bien sur que si, cette chargée placée en un point de l’espace a du potentiel : elle pourrait attirer une seconde charge qui viendrait à passer à proximité en lui conférant par la même occasion de l’énergie ! On dit alors qu’en un point M à proximité d’une charge q il règne un potentiel électrostatique V(M) tel qu’en y plaçant une charge q2, l’énergie dacquise par cette charge soit donnée par :IV. Cartographie de l’interaction électrostatique
1. Les surfaces équipotentielles
Nous avons vu qu’il existait une certaine ressemblance entre l’énergie potentielle de pesanteur et l’énergie potentielle électrostatique, et bien allons un peu plus loin dans l’analogie ! Lorsqu’on part en randonnée il est parfois nécessaire de se munir d’une carte (bien sur tout le monde n’a pas un GPS dans sa montre !) et si vous avez déjà vu l’une de ces cartes, vous aurez remarqué qu’elles présentent en général des lignes de niveau indiquant les surfaces d’altitude constante. Or si l’altitude est constante, l’énergie potentielle de pesanteur aussi : ces lignes sont donc représentative se surfaces équipotentielles. Pour l’interaction électrique, on peut faire la même chose et on appellera surface équipotentielle une surface en tout point de laquelle le potentiel électrostatique V(M) est constant. Dans le cas d’une charge ponctuelle q, nous avons vu que le potentiel électrostatique est donné par
2. Les lignes de champ
Les surfaces équipotentielles nous informent sur l’énergie d’une charge qu’on poserait en un point M de l’espace mais il se pourrait qu’en plaçant la charge au point M, celle-ci se mette en mouvement et il serait bien pratique de le savoir : l’outil qui va nous le dire ce sont les lignes de champ électrique. On appelle ligne de champ électrique un ensemble de points de l’espace en lesquels le champ électrique est tangent. Ces lignes de champs nous indiquent donc la direction du champ électrique, et par la même occasion la direction dans laquelle s’exerce l’interaction électrique ! Et puisque nous sommes en si bon chemin, il serait dommage de s’arrêter là : c’est pourquoi on oriente les lignes de champ électrique dans le sens du champ électrique, de cette façon, on saura aussi dans quel sens s’exerce l’action. Si on considère toujours l’exemple de la charge ponctuelle, les lignes de champ électrique sont des droites dont le point d’intersection est la charge elle-même. Si cette charge est positive, le champ électrique est centrifuge, si elle négative elle est centripète.3. Une relation entre ligne de champ et surface équipotentielle
Sur le schéma représentant ligne de champ et surface équipotentielle dans le cas d’une charge ponctuelle positive, on remarque que les lignes de champ sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles : cas particulier ou vérité générale ?? Eh bien une fois n’est pas coutume : c’est une vérité générale ! les lignes de champ sont toujours perpendiculaires aux surfaces équipotentielles et je m’en vais vous le prouvez… Tout d’abord revenons en à ce champ électrique, il est le fruit d’une variation du potentiel électrique (il y a plus de charges à un endroit qu’à un autre…) et d’un point de vue mathématique, on pourra écrire que le champ électrique ets un champ de gradient :
I. Distribution de charges et symétries
1. Question de symétrie
La première partie du cours d’électrostatique introduit les notions essentielles à l’étude des phénomènes mettant en jeu des charges fixes ; En revanche cette première partie (puisqu’il faut bien lui trouver un défaut ;-)) se limite souvent à une charge, au plus deux et c’est une lacune à laquelle nous devons remédier. Vous imaginez bien que les choses vont avoir tendance à se compliquer lorsque nous allons traiter d’un ensemble de charge réparties uniformément ou non dans l’espace mais pas de panique, la résolution des problèmes d’électrostatique peut grandement se simplifier par l’étude des symétries… et pour être un peu plus précis celle des plans de symétrie. Tout d’abord commençons par rappeler ce qu’est un plan de symétrie. Prenons pour exemple un carré de coté a, il existe pour ce carré deux plans de symétrie : ce sont les deux plans qui passent par les milieux de deux cotés opposés ; si on coupe le carré suivant un de ces plans, il est possible de reconstruire le carré entier en le « dépliant » ; et bien un plan de symétrie c’est ce qui nous permet d’étudier une partie du système et de retrouver par la suite les propriétés du système entier.2. Distribution linéique
La symétrie nous permet de traiter de problèmes mettant en jeu de nombreuses charges électrique, et nous allons nous intéresser à un nombre de charges si grand qu’il nous sera impossible de les compter séparément, on fera donc comme s’il s’agissait d’un ensemble continu de charge. Lorsque ces charges sont réparties sur une courbe, tel qu’un fil par exemple, on parlera de distribution linéique de charge. La charge dq portée par un élément dl de courbe sera alors donnée par :
3. Distribution surfacique
Lorsque ces charges sont réparties sur une surface, tel qu’un plan, on parlera de distribution surfacique de charge. La charge dq portée par un élément dS de surface sera alors donnée par :
4. Distribution volumique
Lorsque ces charges sont réparties sur un volume, tel qu’une sphère, on parlera de distribution volumique de charge. La charge dq portée par un élément dt de volume sera alors donnée par :
II. Champ électrique créé par une distribution de charges
1. Problématique
En appliquant la loi de Coulomb dans le cas d’une répartition continue de charge, on tombe sur les expressions suivantes donnant le champ électrique créé par une distribution de charge en un point M de l'espace : Pour une distribution volumique:2. La charge électrique
Pour déterminer le champ électrique, il faudra procéder en deux étapes: Utiliser les symétries pour déterminer la direction du champ électrique Retrouver l'expression du champ électrique via un théorème appelé théorème de gauss dont l'énoncé est le suivant... Le flux du vecteur champ électrique à travers une surface fermée est égal à la charge contenue à l'intérieur de cette surface fermée divisée par
3. Un vieux souvenir..
Reprenons le cas simple ( trop simple!) d'une charge ponctuelle q placée en un point M de l'espace. Ce cas va nous servir à établir une méthodologie. Utilisation des symétries L'ensemble des plans passant par la charge sont des plans de symétrie.4. Fil infini chargé uniformément
On peut passer maintenant à un autre cas d'école, un fil chargé uniformément portant une charge linéique5. Sphère uniformément chargée en surface
Intéressons nous maintenant à une sphère de rayon R chargée uniformément en surface, la charge totale portée par cette charge est donc donnée par :6. Sphère uniformément chargée en volume
En gros il s'agit de reprendre la sphère précédente et au lieu de répartir les charges électriques sur la surface du 'globe' on la répartit dans tout le volume de la sphère. La charge Q ainsi portée par cette sphère est donnée par :
7. Plan chargé en surface
Un dernier exemple pour finir, on considère un plan infini chargé en surface, la charge par unité de surface sera notée

IIII. Calculs de potentiels
1. La méthode
Les exemples précédents vous ont certainement familiarisé avec les calculs de champ électrique, les calculs de potentiels ont pour point de départ les expressions précédemment établies. A ces expressions, il faudra ajouter la relation liant champ électrique et potentiel électrostatique :2. Quelques cas simples
Comme le point de départ des calculs de potentiel est le champ électrique, nous allons utiliser les résultats du paragraphe précédent afin de calculer les potentiels associés. Le fil infiniment chargé Le champ électrique a pour expression:I. Les équations locales
1. Intégrales et locales
En électrostatique comme en magnétostatique, nous avons rencontré un certains nombre de formules intégrales, par exemple en électrostatique, le théorème de Gauss s'écrivait :
- Le théorème de Stokes
- Le théorème de Green-Ostrogradsky
2. Le champ électrique
Reprenons le théorème de gauss, donné par l'équation intégrale du paragraphe précédent et appliquons lui le théorème de Green-Ostrogradsky , on obtient alors:
- Si un certain vecteur
s'écrit
alors à coup sur
(ceci découle d'une des propriété du produit vectoriel)
- Si un certain vecteur
alors à coup sur
(ceci découle d'une des propriété du produit vectoriel)
3. Le potentiel électrique
Si vous avez compris les dernière remarques du paragraphe précédent, il vous semble maintenant d'autant plus logique d'écrire le champ électrique sous la forme:4. Le champ magnétique
Dans la partie magnétostatique II, on vous a présenté le théorème d'Ampère sous la forme:
5. Le potentiel vecteur
On a introduit le potentiel électrique en remarquant que le champ électrique ne devait son existence qu'à la différence de potentiel entre deux points, c'est comme cela que nous sommes arrivés à écrire l'équation définissant le potentiel électrique, la discussion sur les opérateurs vectoriels n'ont fait que confirmer cette écriture. Pour ce qui est du champ magnétique, les choses sont un peu moins intuitives et nous ferons donc confiance aux opérateurs vectoriels. Puisque la divergence du champ magnétique est nul, alors on peut écrire:

II. Le problème de l'équation de conservation de la charge
1. L'équation de conservation
S'il est des principes qui nous tiennent à coeur en physique ce sont les principes de conservations, on en voit en mécanique du point,en mécanique des fluides, en relativité, en mécanique quantique et ces principes ont une fâcheuse tendance à nous simplifier la vie. il est donc normal de trouver une loi de conservation en électromagnétisme. nous nous intéresserons dans ce chapitre à un ensemble de charge électriques en mouvement, ce déplacement va créer un courant mais comme la vitesse de déplacement peut varier ces courants non plus ne seront pas constant...ça fait l'air compliquer comme ça de trouver une loi de conservation mais pas tant que ça vous verrez! Prenons un petit volume

2. Régime statique
En régime stationnaire, l'équation de conservation de la charge devient:3. Régime variable
Reprenons l'équation de continuité mais cette fois-ci en régime variable. Pour ce qui est de la divergence de du vecteur densité de courant, les calculs précédents restent valables et on obtiendrait par conséquent :III. Les équations de Maxwell dans le vide
1. Milieux et vide en électromagnétisme
Le titre de ce paragraphe peut vous surprendre, quelle idée d'étudier des champs magnétiques et électriques dans le vide, dans le vide, il n'y a pas de charges et pas de courants, donc pas de champs c'est trop facile!!! Je vous rassure tout de suite, j'aime bien simplifier les choses mais pas à ce point là, en électromagnétisme la définition de vide et de milieux est un peu particulière. Dans tous les cas qui nous ont été proposés jusqu'ici les champs ont pour source des charges et des courants dont on a la maitrise, on peut fixer le courant à 1A ou la charge à 1C c'est ce que nous appelons des sources libres, rien ne vous empêche de déplacer le fil ou la sphère chargée. Si il existe des sources libres, c'est par opposition aux sources liées qui ne sont rien d'autre que les électrons à l'intérieur de la matière, ceux-ci peuvent se déplacer un peu mais ils seront toujours rattachés à leurs noyaux et on ne pourra pas les déplacer librement. On appellera donc électromagnétisme des milieux l'étude des champs électriques et magnétiques en présence de charges et de courants liés, l'électromagnétisme du vide, se rapportera donc à l'étude des champs lorsqu'il y a des charges libres ou lorsque ces charges sont à l'infini! Une dernière petite remarque sur les charges liées, il s'agit en général de grandeurs microscopiques dont les variations individuelles ne sont pas mesurables, nous n'avons accès qu'à des grandeurs nivelées (à des moyennes) et ce sont ces grandeurs nivellées que nous devrons prendre comme source des champs électriques et magnétiques.2. Des équations locales aux équations de Maxwell
L'incompatibilité des équations locales issue de l'étude des régimes stationnaire a été mise à jour par le biais de l'équation de conservation de la charge, reprenons donc cette équation pour essayer de trouver d'autres équations locales s'appliquant aux champs électrique et magnétique dans le cas des régimes variables. Nous considérerons pour cela que l'équation locale issue du théorème de Gauss reste valable en régime variable et on l'appellera équation de Maxwell-Gauss.
3. Autour des équations de Maxwell
Les équations de Maxwell peuvent se classer en deux groupes:- Deux équations qui font apparaitre à la fois les champs électrique et magnétique et qui rendent ces champs indissociables, excepté dans le cas statique où les champs se découplent.
- Deux équations dans lesquelles les champs électrique et magnétique apparaissent séparément et qui sont identiques aux équations locales issues des régimes stationnaires
IV. Discontinuité des champs
1. Répartition surfacique
Les champs électriques et magnétiques connaissent en régime stationnaire des discontinuités à la traversée de surface chargée pour le champ électrique et à la traversée d'une répartition surfacique de courant pour le champ magnétique. On se propose de voir dans cette partie si ces discontinuités sont encore présentes en régime variable. Commençons donc par décrire ces répartition et pour se fixer les idées, nous commencerons par la répartition surfacique de charge. Un plan chargé en surface a tout de même une épaisseur, très faible certes mais une épaisseur qu'on notera a. La charge portée par ce plan peut donc s'écrire :2. Discontinuité du champ électrique
Pour mettre en avant la discontinuité du champ électrique à la traversée d'une surface uniformément chargée, nous allons utiliser le résultat précédent et l'équation de Maxwell-Gauss. Dans le repère cartésien, on peut écrire:3. Discontinuité du champ magnétique
Pour établir les relations de passage pour le champ magnétique, on utilise la relation de Maxwell-Ampère dans le repère cartésien:V. Potentiels
1. Les potentiels
Vous vous rappelez de la manière avec laquelle nous avons introduit les potentiels pour les régimes stationnaires au début de ce chapitre, eh bien nous allons procéder exactement de la même manière pour le régime variable. Commençons par le plus simple, le champ magnétique obéit toujours à l'équation locale:
2. Les jauges
Nous allons reprendre ici les deux équations sur les potentiels et et y introduire les deux équations de Maxwell contenant les termes de sources. Commençons par l'équation de Maxwell-Ampère:- La jauge de Coulomb qui consiste à poser:
ce qui permet d'écrire: - La jauge de Lorentz qui consiste à poser:
ce qui permet d'écrire les équations sur les potentiels :
dont les solutions sont appelées potentiels retardés...
3. Les jauges
Les équations obtenues avec la jauge de Lorentz ont pour solution les expressions suivantes:
VI. Potentiels
1. Les potentiels
Vous vous rappelez de la manière avec laquelle nous avons introduit les potentiels pour les régimes stationnaires au début de ce chapitre, eh bien nous allons procéder exactement de la même manière pour le régime variable. Commençons par le plus simple, le champ magnétique obéit toujours à l'équation locale:
2. Les jauges
Nous allons reprendre ici les deux équations sur les potentiels et et y introduire les deux équations de Maxwell contenant les termes de sources. Commençons par l'équation de Maxwell-Ampère:- La jauge de Coulomb qui consiste à poser:
ce qui permet d'écrire: - La jauge de Lorentz qui consiste à poser:
ce qui permet d'écrire les équations sur les potentiels :
dont les solutions sont appelées potentiels retardés...
I. Courants et aimants
1. Pierres d'aimants
Certaines découvertes sont si anciennes qu'on ne sait pas les dater, parmi elles se trouvent la découverte des propriétés plus ou moins étrange d'une pierre appelée Pierre d'aimants. La description de ces propriétés nous est parvenue par Aristote qui rapporte que les pierres d'aimants si on les laisse libre de bouger autour d'un axe ont toutes tendance a s'orienter dans une direction bien particulière correspondant a peu près a l'axe nord/sud on attribue donc à ces pierres d'aimants deux pôles dont les noms correspondent aux pôles géographiques qu'ils indiquent. De plus, ces pierres ont une capacité étonnante à attirer le fer. Et une fois qu'un morceau d'acier est mis en contact suffisamment longtemps avec ces pierres, il semble copier leurs propriétés et attire lui aussi la limaille de fer! Pour finir Aristote nous explique la dénomination de ces pierres en disants que deux pierres d'aimants placées l'une a coté de l'autre s'attirent tels des amants! Les pôles de noms opposés se réunissant (comme les contraires s'attirent). De nos jours on connait un peu mieux ces pierres qu'on appelle couramment aimants et nous savons qu'elles sont constituées d'oxyde de fer (magnétite). On sait même fabriquer des aimants surpuissant mais leurs comportement est toujours conforme a ce qu'avait observé Aristote.2. Oersted, Ampère et les courants
Quelques siècles après Aristote, en 1813, Oersted présente à ses étudiants les effets thermiques dus à la circulation du courant électrique dans un fil. Au cours de cette présentation, un de ses étudiants lui fait remarquer qu'à chaque fois que du courant passe dans le fil, un petit barreau aimanté se met à bouger sur son bureau...étrange étrange. Cette remarque qui semble pourtant anodine permit au scientifique de constater qu'il y avait un lien entre courant et champ magnétique. En effet, si on superpose un fil conducteur et une aiguille aimantée, on constate qu'un courant I traversant le fil provoque la rotation de l'aiguille aimantée dans une direction perpendiculaire au fil! Cette corrélation entre courant et champ magnétique intrigua un autre scientifique, un certain Ampère qui se mît a faire toute sorte d'expérience avec des courants, tantôt dans un fil rectiligne, tantôt dans des enroulements et de toutes ces expériences sont ressortissant les résultats suivants : • Une boucle de courant se comporte exactement comme un aimant et possède une face nord et une face sud • Deux boucles de courant interagissent comme deux aimants, a savoir que les faces nord de même nom se repoussent tandis que les faces de noms opposés se repoussent L'ensemble des phénomènes que nous venons de décrire qu'il s'agissent de courants ou d'aimants sont des phénomènes magnétiques et puisque les courants et les aimants perturbent d'une certaine manière l 'espace qui les entoure, nous dirons qu'ils sont la source d'un champ appelé champ magnétique.3. Ce qu'on appelle magnétostatique
Dans la description des travaux qui ont permis de mettre a jour le magnétisme, il est souvent question de courant autrement dit de charges qui se déplacent. Il est donc parfaitement normal de se demander pourquoi on n'assiste pas lors de ces expériences aux effets électrostatique que nous avons décrits précédemment. La réponse vient souvent du fait que dans un fil, ou un conducteur quelconque la d'autre totale est nulle, des électrons ou des ions se déplacent, oui, mais les électrons sont proviennent toujours d'un atome neutre et les ions sont toujours issus d'un cristal ionique neutre! C'est ce constat qui va nous permettre d'étudier dans ce chapitre les phénomènes magnétiques indépendamment des phénomènes électriques. Nous allons pourtant restreindre quelque peu le champ de notre étude et nous ne nous intéresserons ici qu'a des phénomènes stationnaires (indépendant du temps) qui sont issus de courants stationnaires, constants: ce que nous étudions alors porte le nom de magnétostatique. De plus comme vous allez. Vous en rendre compte ce qui nous intéresse ici ce n'est pas la conception d'aimants bien que ce ne soit pas inintéressant, mais plutôt les phénomènes magnétiques provoquée par la circulation, le mouvement des charges et c'est ce que nous allons commencer par décrire.II. Description d'un mouvement de charges
1. Milieux conducteurs
Un milieu conducteur est milieu possédantes charges libres de se déplacer, parmi ces milieux on trouve notamment les métaux et les solutions ioniques. Cette notion de charges libres de se déplacer est très importante, elle s'oppose directement aux charges liées qui ne peuvent pas s'éloigner d'un point donné. Pour donner un exemple, prenez un électron lié à un atome isolé, cet électron est lié au noyau de l'atome, il ne peut s'en éloigner que si on lui fournit une énergie spécieuse ou égale à son énergie de liaison: cet électron constitue une charge liée. Maintenant prenez un ion en solution, cet ion lorsqu'il est soumis à un champ électrique va se déplacer dans la solution, il ne se doit pas de rester à proximité d'un point donné (il est juste prié de rester en solution!.) Une autre définition que vous rencontrerez pour un milieu conducteur, c'est qu'un milieu conducteur est un milieu qui laisse passer le courant électrique. Et heureusement ces deux définitions son identiques, en effet qu'est ce qu'un courant? C'est un déplacement de charges et si les charges ne peuvent pas se déplacer (charges liées) le milieu ne peut pas conduire le courant électrique.2. Densité de courant
Il est bon ici de rappeler la définition du courant électrique : Le courant électrique correspond au nombre de charges traversant une surface donnée de conducteur par unité de temps. Cette définition nous a mené dans un chapitre d'électricité à nous affranchir de la surface et on a ainsi défini la densité de courant électrique comme un vecteur dont le flux à travers une surface correspond au courant électrique. On écrira donc:.gif)
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3. Les circuits filiformes
Le vecteur densité de courant permet de traiter décrire la circulation du courant dans un milieu conducteur quelconque mais comme nous l'avons dit un peu plus haut, ce qui nous intéressera beaucoup dans ce chapitre c'est les effets magnétiques qui résultent de la circulation du courant électrique dans un fil. En électromagnétisme, un fil conducteur, on appelle ça un circuit filiforme. Il s'agit d'une portion de conducteur dont la section est faible devant les autres dimensions (notamment la longueur). Souvent en électromagnétisme nous rencontrerons la grandeur :III. L'interaction magnétique
1. La force et champ magnétiqu
La force magnétique a été établie expérimentalement, a partir d'expériences mettant en jeu des particules chargée en mouvement dans un champ magnétique. Voici un bref résumé des résultats expérimentaux : • Si les particules sont initialement immobiles, l'application d'un champ magnétique ne permet pas de les accélérer. • Si le champ magnétique est appliqué dans une direction parallèle à celle du vecteur vitesse, les particules ont un mouvement rectiligne uniforme • L'action du champ magnétique est proportionnelle au sinus de l'angle entre le champ magnétique.gif)
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2. Conducteur en champ magnétique
On s'intéresse ici à un conducteur, un métal pourquoi pas placé dans un champ magnétique. Il va de soi que si aucun courant ne parcourt le matériau il ne se passera rien. en revanche si un courant I parcourt le conducteur on assistera à une force qui s'applique sur chacun des porteurs de charge qui se met en mouvement. Voyons quelles l'action du champ magnétique sur les charges en mouvement dans le conducteur.Ce sont des charges, elles ont une vitesse, elles sont dans un champ magnétique elles subiront donc la force de Lorentz et on peut donc écrire sur une charge :3. Action du champ magnétique sur une boucle de courant
Pour qu'un courant circule, le circuit électrique doit être fermé par conséquent il apparait forcément dans le circuit des boucles de courant, c'est a dire un circuit filiforme fermé parcouru par un courant I constant. En s'appuyant sur le paragraphe précédent, la force sur le circuit fermé s'écrit :III. Quelques applications
1.Un moteur
Une expérience originale et malheureusement interdite dans nos classes pour mettre en évidence le couple qui s'applique sur un conducteur traversé par un courant placé dans un champ magnétique est l'expérience de la roue de Barlow. Un disque métallique de rayon R est contraint a tourner autour d'un axe placé en son centre. Il entre par le centre du disque un courant I, ce courant ne peut sortir du disque que parce que celui-ci est en contact avec un bain de mercure lui-même relié au circuit électrique. Cet ensemble (disque et bain de mercure) est placé dans un champ magnétique uniforme et stationnaire perpendiculaire a la surface du disque. Cette fois ci le conducteur n'est pas filiforme, on écrira donc que la force s'appliquant par unité de volume est:2. Pompe magnétique
Jusqu'ici nous n'avons vu que les effets du couple issu de la force magnétique de Lorentz dans un conducteur métallique solide, et que se passe-t-il pour une solution? Pour le savoir on s'intéresse a une solution ionique contenue dans une canalisation rectangulaire. Sur deux faces de la canalisation, deux plaques métalliques imposent un champ électrique et provoquent la circulation du courant électrique dans une direction perpendiculaire à ces plaques. On applique un champ magnétique uniforme et stationnaire perpendiculairement au courant électrique. Sinon applique la force de laplace sur un élément de courant, on obtient :3. L'effet Hall
L'action du champ magnétique sur les courants a été utilisée pour mettre en évidence les actions mécaniques qui résultent du magnétisme. Un peu plus récemment, on a cherché un moyen de mesurer le champ magnétique en utilisant de petits conducteurs (ou semi-conducteurs) parallélépipèdique. On fait passer un courant I entre deux faces du conducteur (porté par l'axe Ox), un champ magnétique B supposé constant est appliqué dans une direction perpendiculaire (admettons que ce soit sur l'axe Oz). Chaque porteur de charge est soumis a la force de Lorentz :I. Expression du champ magnétique
1. une expression issue de l'expérience
Dans la partie précédente, nous avons étudié et quantifier l'action du champ magnétique sur les particules chargées ou sur les courants, mais croyez le ou non, jamais on ne vous a appris à quantifier le champ magnétique! Par conséquent, nous avons tout u tas d'expression dans lesquelles figurent le champ magnétique.gif)
2. Les symétries
En regardant pour la première fois la loi de Biot et Savart ce qui m'a frappé c'est le signe du produit vectoriel, à vrai dire c'est lui qui inquiétait le plus l'élève que j'étais! Un mathématicien lui aurait remarqué le produit vectoriel mais parce que sa présence fait du vecteur.gif)
3. Un premier exemple
On considère un fil infini parcouru par un courant constant I..gif)
- Le champ magnétique est porté par le vecteur unitaire
il est donc bien perpendiculaire aux plans de symétrie dont la droite commune est le fil infini.(vous voyez, je ne vous ai pas menti!!)
- Le champ magnétique n'est fonction que de la distance R distance la plus courte entre le fil et le point M.
- Imaginons maintenant que nous entourions le fil d'un tore (un tuyau circulaire), le flux du champ magnétique entrant dans chaque section de ce tore est égal au flux du champ magnétique qui en sort. On en fera une généralité: le champ magnétique est à flux conservatif!
II. Et plus simple c'est possible ?
1. Le théorème d'Ampère
Nous avons parlé du flux du champ magnétique, parlons maintenant de la circulation du champ magnêtique. Et pour ne pas s'appuyer sur du vide, nous allons reprendre l'exemple précédent. Prenons comme ligne fermée un cercle de rayon R entourant le fil infini, pourquoi celle-là? Eh bien parce que le champ magnétique reste constant en tous points de cette ligne, la circulation du champ magnétique sur ce contour fermé est alors donnée par :.gif)
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2. Le solénoide infini
Pour vous familiariser avec le théorème d'Ampère, je vous propose un petit exemple bien théorique puisque irréalisable mais qui donne un résultat des plus utiles: le solénoide infini! Il s'agit d'un enroulement de fil conducteur parcouru par un courant I, ke fil est enroulé sur un cylindre et on notera n le nombre de spire par unité de longueur (le mètre)..gif)
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III. Les cas d'école
1. La spire circulaire
Il vous est surement déjà arrivé d'utiliser une ralonge un peu trop grande pour vos besoins et qui avait une fâcheuse tendance à faire des boucles par terre. Eh bien voilà en gros ce que nous allons étudier, une boucle de courant sauf que comme nous sommes maniaques, nous allons étudier un fil formant un cercle parfait et parcouru par un courant constant I.
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3. le solénoide réel
Nous avons croisé le solénoide infini, et comme tout objet infini il ne peut pas exister alors voyons le champ que crée sur son axe un solénoide réel de rayon R et de longueur L..gif)
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3. La bobine torique
Un dernier exemple qui fait parti des plus simple pour que vous ne finissiez pas ce chapitre en vous disant que la physique c'est compliqué! On s'intéresse ici à un ensemble de spire mais à la différence du solénoide les spires sont enroulé sur un tore (comme une roue de vélo). On notera N le nombre de spires contenues sur ce tore..gif)
L'électricité, est la science qui nous permet de comprendre le fonctionnement des appareils électriques que nous cotoyons quotidiennement. Vous y apprendrez que des particules invisiblent circulent constamment dans les conducteurs, qu'il y a diverses façon de fabriquer un circuit électrique mais que pour faire un circuit il faut toujours des composants! C'est en associant correctement les divers composants que vous découvrirez que vous pourrez fabriquer un circuit électrique fiable et opérationnel, le tout étant d'éviter d'électrocuter qui que ce soit!
L'électromagnétisme, est la science qui étudie l'action des particules chargée, des courants et des ondes que ceux-ci peuvent créer. Avant de parler d'électromagnétisme à proprement parler, il vous faudra étudier les charges fixes : c'est le role de l'électrostatique. Ensuite, il vous faudra étudier les courants permanents: c'est la magnestostatique. C'est seulement avec ces bases que vous pourrez vous attaquer à l'électromagnétisme, c'est à dire à la propagation des ondes électromagnétiques telles que la lumière ou les ondes radio. Vous comprendrez par exemple comment fonctionnent les radars, mais ne comptez pas les éviter!
La mécanique, est la science qui nous permet de comprendre le mouvement des objets qui nous entourent. De la simple pomme qui tombe de l'arbre au mouveemnt des planètes et des étoiles qui constellent nos nuits! Vous apprendrez ici à décrire les trajectoires des corps en mouvement puis en vous appuyant sur l'observation du passé vous découvrirez peu à peu comment on peut prédire l'avenir! Enfin, en ce qui concerne la position de ceux-ci, n'espérez pas gagner au loto grace à la mécanique...
L'optique, est la science qui vous aidera à comprendre ce que vous voyez! Dans un monde où l'apparence est si importante vous y découvrirez comment le sinstruments d'optique sont conçus pour améliorer notre vision des choses, comment l'oeil humain fonctionne et quels sont ses défauts. Enfin vous saurez expliquer l'arc en ciel et ces couleurs étranges qui peuvent apparaitre lorsque la lumière traverse un rideau ou se réfléchi sur une flaque d'huile..
La radioactivité, est la science qui s'intéresse à la stabilité de la matière. Vous y ferez un voyage au coeur de la matière jusqu'au centre de l'atome oùvous rencontrerez le noyau atomique et les quarks qu'il contient. Vous apprendrez que la matière n'est pas toujours stable et que pour remédier à cette instabilité la nature a trouvé un moyen: les réactions radioactives! Enfin vous verrez que l'Homme exploite aussi cette instabilité de la matière en provoquant des réactions nucléaires ! la fission et la fusion!
La spectrométrie, est une méthode d'analyse non destructive de la matière. Elle permet de sonder le coeur des molécules, d'identifier les liaisons entre composés voire les liaisons au sein d'un même composé. Il existe diverses méthodes spectroscopiques qui diffèrent par l'énergie de l'onde qu'on envoie sur la matière et donc par l'objectif de l'analyse spectroscopique.
La thermodynamique, science universelle qui rassemble la mécanique et les échanges thermiques, elle permet de définir l'état d'équilibre d'un système, d'en prévoir l'évolution qu'il s'agisse d'un système physique ou chimique!